Quand la différence qu'on porte en nous au lieu de nous rehausser, nous affaiblit et nous brutalise l'âme, comment être fièr.e de l'avouer ? De l'accepter ? De ne pas la refouler ?
J'ai le cerveau qui ploie sous un iceberg de souvenirs désastreux,
dont la partie émergée me rappelle combien avoir des ''amis'' était si affreux. Près d'eux, plus rien ne m'engage à me comporter communément, et à cause d'eux maintenant, tout m'inspire à agir différemment.
Avant, pas de lutte climatique, ni d'urgence de sauver la banquise et réduire les émissions de Co2,
pas de manifs contre des pesticides qui arpentent nos poumons en bienheureux, pas d'hystérie ni de frémissement à l'idée de mourir asphyxiés, pas d'anxiété écologique ni d'OGM ingurgités.
Élodie et moi c'est la fusion absolue, des gestes qui se répondent, des phrases qui se joignent, des pensées qui se mêlent, des joies qui se perpétuent.
J’ai vu les plus valeureux de cette génération courber l’échine, accablés de malice, éreintés de supplices, apostrophés par les catastrophes nauséabondes de cette époque.
La woke culture ou wokisme apparaît comme un mouvement d'actualisation, de constante mise à jour des luttes qui doivent être menées sans pause, ni frein.
Pendant que nos villes s'agglomèrent d'une force armée afghane qui riposte, épaulée de coalitions étrangères qui abandonne leur poste, je suis l'afghane qui demeure et mène une résistance acharnée, pour restaurer l'égalité et l'émancipation méritée.