D’une jeune Gazaouie au reste du monde

J’ai vécu seize ans d’âge sous tensions perpétuelles et agressions,
Je suis née sous blocus dans une terre meurtrie par des embargos,
J’ai accueilli sur ma route des querelles lointaines de possessions,
Et je n’ai côtoyé qu’une étroite domination engorgée de fléaux.

Ma bande de terre s’est lentement muée en une prison à ciel ouvert,
Une vaste geôle sous siège gouvernant nos quotidiens précaires;
Des villes incendiées sous couvert de traques anti terroristes,
Des ressources confisquées au nom d’épuration et desseins égoïstes.

Est-il juste de laisser pâtir une population du fait de distinctions ?
Est-il correct de damner des habitants inoffensifs au sein de leur nation ?
Un peuple qui essaie humblement d’exister malgré des menaces d’extinction ?
Un peuple qui cherche une place légitime dans ces parterres sous occupation ?

Depuis ces récents jours lugubres de bombardements qui s’accentuent,
Le monde a les yeux compatissants rivés sur ceux pour qui ils s’évertuent;
Il n’y’a aucune gloire à favoriser des victimes pour ses propres intentions,
L’indignation internationale prouve encore une fois sa fourbe sélection.

Entendez-vous les murmures d’effroi de ces corps agonisants ?
Prêtez-vous l’oreille à cette barbarie occultée au détriment d’autres innocents ?
Mon peuple n’est pas garant des branches armées qui résistent avec hystérie,
Aux actions dommageables de l’Etat frère qui toujours nous traite en ennemis.

L’horreur ne choisit pas de camp judicieux en tant de guerre,
Nous sommes autant en danger que vos précieux martyrs dans cet enfer;
L’humanisme enseigne l’empathie général contre des crimes impudiques,
Et non celle qui brille d’équivoque et condamne des abus à sens unique.

PS: *La jeune fille évoquée dans ce texte est un personnage fictif et illustratif*