Mot-clef: Oppression

Il y a ce livre que j’ai perdue dans ma débâcle précipitée loin de mon époux... Ce livre de Simone de Beauvoir qui a eu un impact florissant sur le déclic salutaire qui m’a permis de reconquérir ma dignité au monde de femme respectable. Lire « le deuxième sexe » de Simone de Beauvoir durant ces quatre dernières années de mariage, m’avait permis de ne pas sombrer aveuglément dans les méandres adulés d’une vie oppressante de femme au foyer docile.

Certains jours je retombe dans ces souvenirs ruisselant de déboires, affreuses tempêtes où chaque vague ressassée cingle ma mémoire, revêche exposition de mon être à un passé sombre et indigeste, où l'effort d'oubli revient en boomerang permanent de mes gestes.

Dans l'étau filial qui m'etreint, révoltée comme une fille qui débine les siens, je rends grâce aux savoirs tels qu'ils m'éclairent, de cet avilissement féminin séculaire.

Je vis à peine libre dans cette Afrique en miniature, où tous les crimes sont perpétrés en grande nature, j'ai grandi dans une démocratie à peine accessible, où les urnes seules reflètent milles fraudes tangibles.

Comme je semblais m’éterniser dans un malheur infini, noyé dans le brasier d’une existence démunie, défilant entre deux bourreaux sans éteindre la flamme de la raison ivre, qui s’enhardit dans l'ardeur de ma rageuse volonté de survivre.

J’ai vu les plus valeureux de cette génération courber l’échine, accablés de malice, éreintés de supplices, apostrophés par les catastrophes nauséabondes de cette époque.

Quand l'atmosphère capricieuse, devient le reflet de nos actions ténébreuses. Quand nous faire avaler du glyphosate dévient légitime, et que des scrupules n'entravent jamais leurs pensées intimes. On sait que tout est noir.