Baby boomers

Article : Baby boomers
Crédit: Ashley Chowasti/Flickr
22 février 2022

Baby boomers

Tripotée de vieux captifs d’une époque où soi-disant tout était mieux,
Nostalgiques défenseurs de l’ère heureuse où tout le monde se plaignait peu,
Grincheux de ces temps actuels de frénésie où tout acte irréfléchi porterait à conséquences,
Bâillonnés de cette société postmoderne où toute inaction se condamne en sentences,
Hérétiques aigris plongés dans l’absurdité d’une égoïste inconscience.

Avant pas de lutte climatique, ni d’urgence de sauver la banquise et réduire les émissions de Co2,
Pas de manifs contre des pesticides qui arpentent nos poumons en bienheureux,
Pas d’hystérie, ni de frémissement à l’idée de mourir asphyxiés,
Pas d’anxiété écologique, ni d’OGM ingurgités.

Pas de femmes à moitié dévêtues qui hurlent les désavantages de leurs condition dûment favorisée,
Pas de slogans de féministes enragées à la quête d’une égalité qui a toujours existée,
Pas de collages muraux anti-civiques pour s’alarmer contre de légères incartades sexistes,
Pas de plaintes répétées pour d’inévitables violences qui émaillent toutes les unions machistes.

Pas d’adolescents au cerveau élimé par des musiques trop bruyantes et jeux vidéos abrutissants,
Pas de profs fragiles qui s’effacent devant des gamins effrontés au regard condescendant,
Pas de vandalisme aux arrêts de bus et de métro,
Pas de délinquants déscolarisés qui disseminent le vice, en héros.

Pas de dépravation de la famille au nom d’une normalité homoparentale,
Pas de lois d’adoption ni de procréation solidaire à ce genre de couple illégal.
Pas d’endoctrinement académique avec de pseudo études genrées,
Pas d’affirmation débridée d’expressions qui défient toute notion de binarité,
Pas de garçons éhontés qui déambulent dans les rues en talons aiguille et maquillage,
Pas de filles abruptes qui jurent entre deux phrases, et bousculent tout à leur passage.

Pas de prénoms superflus pour des individus le cul posé entre deux chaises,
Pas de bien-pensants qui discreditent et censurent nos réflexions pour leurs aises,
Pas d’écriture inclusive édictée par des paranoïaques qui se croient invisibilisé.e.s,
Pas de  »men are trash » pour une recherche égalitaire qui se décline en misandrie dissimulée.

Pas d’eveillés qui voient partout l’oppresseur et reste en alerte pour leur salut,
Pas de complotiste qui s’affole à la moindre injonction ou information mal lue,
Pas d’étrangers qui s’inventent des discriminations et des rejets venant de leurs hôtes,
Pas de racisé.e.s qui crient au racisme systémique entretenu, dont personne ne prend note.

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