Sinon, c’est quoi tes pronoms ?

Article : Sinon, c’est quoi tes pronoms ?
Crédit: Liz Henry / Flickr /CC
6 juillet 2021

Sinon, c’est quoi tes pronoms ?

Pour bien illustrer l’énorme complexité du genre, on verra parfois des personnes indiquer quels sont les pronoms par lesquels ils souhaiteraient être définis. Il n’y’a plus de  »il » ou « elle » uniquement : la binarité du genre a été mise à mal pour lutter contre l’assignation identitaire biologique, qui est une pratique usuelle dans notre société. C’est ainsi que l’on remarque que la définition sociale de certaines personnes réside dans leur expression de genre, qui elle, s’agrippe à leur identité de genre, seule vérité ultime de leur essence.

Qu’est ce que c’est, avoir des pronoms ?

L’identité de genre est le ressenti personnel qu’on a de soi, le sentiment profond et émotionnel qu’on a de notre genre, de notre corps, en accord ou non au sexe qui nous a été assigné à la naissance. Elle est étroitement liée à l’expression de genre, qui est la manière dont nous voulons déployer le genre qui nous correspond, mais aussi simplement la manière dont les autres nous perçoivent et l’interprètent. En gros, c’est notre apparence extérieure, de comment on s’habille, à nos actions et attitudes.

Vu sous ce dernier angle, il y aura des gens exprimant une apparence qui permettra facilement de les catégoriser selon le modèle traditionnel du genre, c’est à dire soit en homme, soit en femme. On parlera donc de personnes cisgenres si leurs caractères biologiques à la naissance va de pair avec leur expression et identité de genre. Et de personnes transgenres si le genre manifesté dans leur paraître et mentalement, ne s’identifie pas à leur sexe de naissance. Mais également, il y aura des individus qui auront une expression de genre qui peut flouter notre perception et nous faire hésiter à les définir avec exactitude : il s’agit des androgynes.

Crédit : marina tem

L’expression de genre ne suffit donc pas à dévoiler le genre d’une personne et il est par conséquent souvent utile d’associer des pronoms qui reflètent notre identité sociale. Et aussi avec l’avènement des mouvements qui luttent pour les droits des personnes transgenres et non binaires, reconnaître les pronoms de chacun s’avère judicieux et très inclusif, pour remédier à une discrimination négative et une stigmatisation prépondérante face à ces personnes.

Les nouveaux pronoms

La binarité du genre, socialement acceptable par une majorité, cause de nombreux problèmes à ceux qui se sentent ni exclusivement homme, ni exclusivement femme, ou a un point éloigné des deux. Le terme parapluie non-binaire désigne ces personnes qui ont une véritable ambiguïté quant à exprimer clairement le genre qui leur convient. Il est difficile de s’associer parfois concrètement à un homme ou à une femme. Cela varie selon leur humeur, leur sentiment du moment.

Et pour mieux refléter cet etat d’esprit, ils portent des pronoms de genre. Les néo-pronoms, comme on les appelle. Le pronom  »iel » est le plus utilisé par les non-binaires se considérant comme demi-boy, et  »ael » pour les demi-girl, plus par souci de sonorité agréable. La neutralité du genre étant assez importante chez les personnes non binaires, l’usage des pronoms est plus large que chez les personnes transgenres.

Source : uniqueensongenre.fr

Preciser ses pronoms : le geste utile et solidaire

On voit de plus en plus, sur les réseaux sociaux, des utilisateurs qui laissent apparaître dans leur bio les pronoms auxquels ils s’apparentent. C’est une action qui a pris de l’envergure face aux harcèlements et situations stigmatisantes dont sont victimes les personnes non binaires et transgenres, reconnues comme non conformes à la société.

Profils d’utilisateurs Twitter précisant leurs pronoms

Aussi, le simple fait de préciser ses pronoms est un geste extrêmement important, qu’on soit cisgenres ou trans. Cela permet de donner une visibilité à ces catégories de personnes en marge de la société, et de rendre crédible leurs luttes et revendications. On n’est pas obligé de manifester de la haine envers eux, même si on ne comprend pas clairement comment ils se définissent. Leur apporter du soutien, qu’on soit de la communauté LGBT, ou celle hétéronormative, est utile pour montrer notre engagement à la tolérance et au respect des autres. Alors, et vous, c’est quoi vos pronoms ?

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