L’enfer que tu crées

Article : L’enfer que tu crées
Crédit: Bovitch/creative commons
15 septembre 2021

L’enfer que tu crées

J’ai cent fois remué le couteau dans la plaie,
J’ai fait saigner mes blessures et apprivoisé chaque émotion qui en naît.
J’ai cent fois voulu dompter mes alarmes,
Et prendre du recul face à chaque mot, chaque sourire qui me desarment.

J’ai cent fois décrypter chaque note de tes politesses,
Pour en voir des signes d’amour, des élans de tendresse.
J’ai cent fois revisiter ma mémoire,
Et repasser en boucles tes phrases qui toutes me donnaient de faux espoirs.

J’ai cent fois recyclé les vieux débris d’une histoire pleines de larmes,
Bruit assourdissant, musique de la mal-aimée, celle qui se brise en vacarmes.
J’ai cent fois recherché des certitudes inavouées,
Et embrasser avec illusion l’espoir d’un désir partagé.

Sais-tu l’enfer que tu crées, celui que ton indifférence me propose ?
Des journées d’horreur, des lueurs de désarroi qui à moi s’imposent.
Sais-tu l’enfer que tu crées, ce à quoi ce trou noir me rattache ?
À des éclaboussures de ton désamour qui ceignent mon âme et l’entachent.

Sais-tu l’enfer que tu crées, celui qui me rassure ?
Accrochée à ces images comme on se torture,
À ces souvenirs réprimés comme on se terre,
À ces sentiers du passé comme on se perd.

Sais-tu l’enfer que tu crées, celui qui se dessinent derrière mes paupières closes?
Quand il m’assène des délires répétés
de toi et moi comment l’on s’oppose,
Quand il m’étale un avenir imparfait de toi et moi comment l’on se déchire,
Quand il me renvoie des mots violents de toi et moi comment l’on se fait souffrir.

Un océan de vagues à l’âme quand j’ai compris que je t’avais perdue,
Un cruel retour en flash back où mes souvenirs me précisent que j’ne t’ai jamais eue.
Entre mon affection et ta perception deux poids deux mesures,
Comment construire un lien sur un mensonge, une rature ?

Ce jour d’octobre et ta date de naissance ne m’apparaît plus comme celle d’une reine,
Parce que dans son sillage j’y ai semé et laisser grandir ma haine.
Et ton année d’existence qui signait ma débâcle,
Dans une prédiction future de tristesse, celle d’un mauvais oracle.

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