Don’t take me to church (ne me conduit pas à l’église)

Article : Don’t take me to church (ne me conduit pas à l’église)
Crédit: Lawrence OP / Flickr / CC
29 avril 2021

Don’t take me to church (ne me conduit pas à l’église)

Ma bonne amie a toujours été sincère quand elle s’adressait à moi,
ses paroles étaient chaudes de bienveillance, rien à désapprouver, ni de ses dictons ni de ses lois.
J’aimais la qualité des enseignements qu’elle me donnait,
pas une seconde toute mon enfance, j’en doutais.
Avant tout semblait plus simple de la comprendre, de suivre ce qu’elle me dictait,
maintenant j’ai peur depuis que j’ai découvert qui profondément, j’étais.
Va-t-elle m’accepter comme je suis où m’abandonner sans rien faire ?
Car il disent que je suis malade, possédée par l’enfer.

Ne me conduit pas à l’église, je l’aime trop pour la déshonorer,
elle abhorre mon péché et j’ai peur de l’infecter.
Je l’ai entendu pleurer pour moi, m’ordonner de la quitter, m’exiger de faire piété.
Depuis qu’elle m’a vu embrasser une autre elle est confuse,
elle se détache de moi, m’interdit son entrée, me tient en intruse.
Bon Dieu, laisse moi continuer à l’aimer,
je veux qu’elle m’accepte et me pardonne mon péché.

Avant je la pensais totalement juste, impartiale, sans détour,
qu’elle ne ferait aucune distinction, ni dans la foi, ni dans l’amour.
Depuis j’ai grandi, et je me rends compte de certaines de ses contradictions,
qui la pousse à exclure certains, qu’elle dit remplit d’imperfections.
Est ce mon amour l’imparfait, le damné, le maudit ?
Pour qui je reçois récriminations, jurons, salut interdit ?
Il n’y’a que dans cet amour que je me sens la plus pure,
Même affligée, bouleversée, persécutée, je ne pourrais aller à une censure.

Ne me conduit pas à l’église, je l’aime trop pour la souiller,
elle n’a plus besoin de moi, elle m’en veut et maintenant me hait.
Elle rit de mes malheurs, s’en passe de mes douleurs,
elle n’a jamais été aussi cruelle, ma bonne amie ne m’a plus dans son coeur.
Mes hurlements passe aux travers de ses saintes écritures,
qu’elle voudrait que je respecte, quitte à renier ma nature.
Il n’y’a de fausseté plus véritable que son hypocrisie,
elle est matrixée par quelques de ses versets, qui après la mort promettent le paradis.
Bon dieu, laisse moi tout de même continuer à l’aimer,
qu’elle m’ordonne d’être dans le bonheur, et non en impie de continuer à me traiter.

Je voudrais une fois pouvoir lui plaire encore,
mais elle s’obstine à m’éloigner, à me réduire à mon tort.
Dans son extrême bonté, elle me refuse quand même l’absolution,
elle tient ses fidèles en alerte pour les monter contre moi, dans leur extrême dévotion.
Il n’y’a de chrétiens plus mécréants que ces autres,
qui jugent sur des banalités, condamne sans humanité la vôtre.
Elle me demande des sacrifices pour laver mon âme de ce trouble inhabituel,
elle me commande de vivre dans l’obscurité ou de faire taire ce penchant criminel.
Que ce soit il ou elle, qu’est ce que cela change de ma vérité, de ma chrétienté?
Quelle tristesse de voir toutes ses vertus qui s’effondrent, tous ses fondements qui s’écroulent pour cet innocent péché.

Ne me conduit pas à l’église, je ne voudrais plus m’agenouiller,
à prier des saints pour qu’il arrêtent de me torturer.

Ne me conduit pas à l’église, elle est dure, sourde, intransigeante,
je voudrais qu’elle m’aime comme je l’aime, sans nuance et pas arrogante.
Bon Dieu, laisse moi continuer à l’aimer,
je veux qu’elle change et déconsidère ce qu’elle nomme chez moi, péché.

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