Non à la réforme des retraites !
La colère, la révolte, la folie, l’hystérie,
Dominent nos esprits et dirigent nos actes,
Et nous luttons à rompre ce terrible pacte,
Comme une foule dénonce tout déni de démocratie.
Nos requêtes sont légitimes, nos doléances sont franches ;
Et nous amorçons fièrement le chemin factieux,
Pour défaire des textes de lois d’un mensonge odieux,
Sachant par le soulèvement échapper à des lendemains étanches.
Sur l’autel des avanies c’est le 49.3 malicieux ;
Qui consolide habilement leur projet décrié,
Et le court instant de leurs craintes et fébrilité,
Est vite volatilisé par ce virage chanceux.
C’est l’abus de pouvoir qui tient les rennes de nos remous,
Quand ils enfument tout un peuple afin qu’il fléchisse le genou,
Mais aux lois avilissantes nous trouvons juste motivation,
Pour chaque jour un peu plus ragaillardir nos actions,
Sans moindre recul dans la marée violente d’une révolution.
Chaque coin de ville bloquée par une multitude inaudible,
Et chaque rue investie par des grévistes pris pour cibles,
Sont des ripostes sèches face aux duperies d’une gouvernance cupide,
Qui persiste à imposer et maintenir des réformes stupides.
Ainsi qu’un pauvre actif qui longuement cotise et ensuite songe,
À une pension revalorisée de sa lointaine retraite,
Nous condamnons au passage ces annuités surfaites,
Qui lentement nous useraient comme un cancer qui ronge.
Soudés, avançant, comme un million d’âmes intrépides ;
Sur nos visages renfrognés se contemple la fresque de la rébellion,
Et quand nous côtoyons les forces de l’ordre dans ces affronts,
Surgit un sang froid dont le mental est sous l’égide.
Si les casses, les blocages, les incendies, les déchets ;
N’ont pas encore fait réaliser à ces entêtés dirigeants,
L’ampleur sauvage de cette crise sociale sans précédent,
C’est que nos contestations ne sont pas prêtes de s’essouffler.
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