Âpres réminiscences
Ma confiance s’établit loin de la foule
Je chemine à pas feutrés dans l’ombre;
J’ai la frousse de rentrer dans le moule,
Jets de mon univers au revers sombres.
Comme un pétale quitte le lien à sa fleur
Je m’éloigne d’une ère rompue au malheur;
Chassant les âpres souvenirs lointains,
Je vire ces maux de bourreau inhumains.
J’embrasse doucement un monde nouveau et serein
Où les joies du silence ont remplacé les vils refrains;
Vieilles mélodies hargneuses de haine et de nuisance,
D’esclandres et remous qui rythment mes errances.
De tristes mésaventures filiales qui déclinent leur morsure
Dans un spectacle odieux d’éducation pleine de bavures;
Aux actes soustraits de bienveillance prompte et évidente,
C’est la loi des géniteurs »sacrés » qui font chanter et s’en vantent.
Des songes agités qui écopent d’une autorité malveillante
Et la mémoire fragile peine à déclasser ces images dissidentes;
Des craintes qui résonnent dans un cœur fracturé par habitude,
Où la brèche géante de cette âme brisée cherche béatitude.
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